Mercredi 6, jeudi 14 et vendredi 15 septembre, le président du Département Kléber Mesquida et Yvon Pellet, vice-président délégué à l’économie agricole et à l’aménagement rural se sont déplacés pour faire la tournée des caves coopératives de l’Hérault, à l’occasion des vendanges.
Soutien indéfectible de la filière viticole héraultaise, le président du Département Kléber Mesquida est parti à la rencontre des viticulteurs au moment des vendanges, accompagné d’Yvon Pellet, vice-président délégué à l’économie agricole et à l’aménagement rural.
Ce rendez-vous a permis de faire le point sur l’état de la récolte et d’échanger sur les attentes, les besoins et les difficultés que les caves coopératives rencontrent…
Faire face au changement climatique
Lors de sa tournée, Kléber Mesquida a notamment abordé les préoccupations liées au changement climatique. Cette année encore des accidents à répétition (grêle, gel, canicule) ont en effet posé une nouvelle fois des défis sans précédent aux viticulteurs. Les variations météorologiques imprévisibles, telles que les périodes de sécheresse et les tempêtes, ont rendu la gestion des récoltes et de la production particulièrement complexes. « Les viticulteurs sont des acteurs majeurs de l’économie héraultaise. Ils façonnent l’Hérault et participent à sa notoriété. Le changement climatique impacte les activités agricoles et viticoles de l’Hérault, deuxième producteur de vin français. Face aux défis climatiques, environnementaux et économiques, nous sommes à leurs côtés », a rappelé Kléber Mesquida.
Déploiement du plan irrigation
Principal enjeu face au défi climatique : l’accès à l’eau.
Lors de cette tournée des caves le président du Département s’est ainsi engagé à poursuivre le plan Hérault Irrigation.
Lancé en 2019, ce plan d’actions contre le stress hydrique des cultures met en œuvre des solutions pour une agriculture plus résiliente, pour soutenir les producteurs héraultais et favoriser la consommation locale, avec un budget total de 10,8M€.
Le principal objectif est d’accroître les surfaces à irriguer de 22 500 ha supplémentaires d’ici 2030, à travers notamment des projets de créations de retenues hivernales ou la réutilisation des eaux usées traitées.
Des cépages résistants à l’étude
Pour répondre à la problématique de l’accès à l’eau, le Département mène en parallèle avec l’Observatoire Viticole de l’Hérault une étude autour de variétés résistantes à la sécheresse et suit le travail de vignerons pionniers qui vinifient déjà des cuvées issues de ce type de raisins.
Réduire les pesticides
Depuis 9 ans et pour accompagner la transition écologique et climatique, le Département accompagne également les viticulteurs dans la lutte biologique par confusion sexuelle, à travers
l’achat de capsules de phéromones permettant d’éloigner le ver de la grappe (papillon Eudémis) tout en diminuant l’utilisation d’insecticides.
Convaincus par l’intérêt de la démarche, les caves et domaines sont nombreux à poursuivre ainsi la lutte biologique au terme des 4 ans, qui relèvent du dispositif d’aide du département : ce sont près de 20 000 ha qui sont traités, dont 3 900 ha subventionnés par le Département en 2023.
Une viticulture durable en méditerranée
Concernés par les mêmes problématiques qui fragilisent leurs productions agricoles (augmentation des températures, sécheresse, irrégularités des pluie etc…) l’Hérault, la Tunisie, le Liban et l’Italie se sont unis depuis trois ans, autour du programme européen de qualification et de promotion des filières vitivinicoles durables en Méditerranée. L’objectif : penser et mettre en œuvre des pratiques de production viticole plus adaptées à la réalité climatique d’aujourd’hui.
Ce programme, qui a notamment permis de voir émerger le label de qualité “Vin des aires protégées de Méditerranée” prendra fin le 16 décembre prochain.
Préserver les espaces agricoles
Lors de sa visite de terrain, Kléber Mesquida a également évoqué un autre enjeu territorial et pas des moindres : l’accès au foncier agricole. « Le Département souhaite protéger la vocation agricole des surfaces menacées par la pression urbaine, en mettant en œuvre des Périmètres de Protection et de mise en valeur des Espaces Agricoles et Naturels Périurbains » a-t-il précisé.
A ce jour, près de 4 000 ha sont concernés (plateau de Vendres, Rouviège, Verdisses).
Encourager le renouvellement des générations
En outre, afin de permettre aux coopératives qui souhaitent soutenir le renouvellement générationnel de leurs adhérents, le Département finance 50% des frais de portage foncier. Ce soutien permet au viticulteur d’exploiter ses nouvelles terres tout en décalant dans le temps (5 ans maximum) l’acquisition de celles-ci. 57 viticulteurs (sur un total de 317 ha) ont bénéficié de cette aide depuis son lancement en 2017 pour un budget total pour le Département de 493 000 €.