La réglementation européenne
La production de vin bio est régie par un règlement européen qui précise les règles de production, transformation, étiquetage et importation des produits bio.
Ce règlement est en vigueur depuis 1991 et a été actualisé en 2007-2008.
De 1991 à juillet 2012, la réglementation portait uniquement sur les techniques culturales appliquées à la vigne, hormis la vinification.
Depuis le 1er août 2012, le règlement européen est étendu à la vinification biologique, ce qui permet la mise en vente de vins étiquetés « vin biologique ».
La viticulture biologique
Le principe de la conduite de la vigne en agriculture biologique repose sur une approche globale du système vigne/sol/environnement et sur le maintien de cet équilibre.
Le mode de production bio interdit le recours à tout pesticide, fongicide ou fertilisant issu de la chimie de synthèse ou OGM.
La mise en œuvre de mesures préventives, pour réduire la sensibilité de la culture aux attaques parasitaires, est obligatoire avant d’envisager le recours à des produits d’origine naturelle de protection des plantes ou de lutte biologique. « La lutte contre la maladie peut s’avérer délicate car le vigneron ne peut travailler qu’en préventif. Il doit donc savoir anticiper et détecter les premiers symptômes. Mais si nécessaire, les vignes sont traitées avec des produits d’origine naturelle (cuivre, soufre) pour les aider à se défendre d’elles-mêmes » explique Patrick Guiraud, Président de Sudvinbio.
Par ailleurs, en agriculture bio, le vigneron intervient de façon physique et non plus chimique. « Par exemple, le désherbage mécanique remplace les herbicides » ajoute Patrick Guiraud.
Le mode de production biologique permet d’entretenir et améliorer la fertilité des sols, favoriser la biodiversité et préserver la qualité des eaux. Ce mode d’agriculture contraint au recours à des fertilisants exclusivement d’origine naturelle comme les engrais verts ou le compost.
Ainsi, la pratique de la viticulture biologique entraîne systématiquement une augmentation du besoin en main d’œuvre pour pallier la moindre utilisation des produits : temps d’observation au vignoble pour anticiper les interventions, gestion mécanique et non chimique des « mauvaises herbes »…
Elle se traduit généralement par une augmentation des coûts de production (variable selon les conditions du milieu). « La production bio demande par ailleurs des travaux plus attentifs que systématiques et de réelles compétences techniques » conclut Patrick Guiraud.
Que garantit le label bio ?
Le label bio garantit que :
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le vigneron respecte les exigences règlementaires bio en matière de pratiques culturales, de vinification et d’étiquetage.
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le vigneron bio a été contrôlé et certifié par un organisme indépendant, reconnu par l’Etat.
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le vin est reconnu bio dans tous les pays de l’Union européenne.