Pour la plupart des gens, l’apéritif ne peut commencer sans trinquer. Cette coutume assez particulière remonte au Moyen Âge…
À l’époque, pour éliminer ses rivaux, les assassinats par empoisonnement étaient courants. Par précaution, les grands seigneurs avaient alors pris l’habitude d’échanger un peu de breuvage juste avant de boire.
Pour cela, l’un des souverains entrechoquait sa chope remplie à ras bord, contre celle de son pair (premier tchin), de telle façon qu’une partie du liquide éclaboussait largement l’autre verre.
Le second lui rendait bien sûr la politesse (2e tchin).
Chacun devait ensuite boire une première gorgée en regardant l’autre dans les yeux. Preuve qu’il n’y avait pas de mauvaise intention…
Trinquer était alors un signe de confiance, car personne n’aurait pris le risque de boire son propre poison. Par la suite, on se contenta simplement d’entrechoquer une seule fois les verres et sans brutalité.
Aujourd’hui encore, même si la confiance est revenue, la tradition perdure : on ne commence pas à boire avant d’avoir trinqué, et il faut se regarder dans les yeux sous peine d’attirer un mauvais sort. Ce à quoi se rajoutent d’autres règles plus surprenantes les unes que les autres : on ne pose pas son verre sans avoir trinqué, et bien sûr on ne croise pas les verres en trinquant !
Tout un rituel, qui a de quoi donner soif !