La France demeure de loin le premier pays consommateur de vins rosés au monde, avec 16,1 litres consommés par an et par habitant, soit l’équivalent de 20 bouteilles. Et la consommation française de vins rosés ne cesse d’augmenter. Elle a même triplé en 25 ans, portant la part des vins rosés à 32 % de la consommation de vins tranquilles, contre seulement 10,8% en 1990.
Désormais, 1 bouteille de vin sur 3 vendue est une bouteille de vin rosé !
Qui boit du rosé ?
En France, le marché des consommateurs de vins rosés est estimé à 36 millions de personnes, soit 93% des consommateurs de vin.
9 consommateurs de vin sur 10 déclarent boire du vin rosé !
Les femmes et les jeunes sont les deux catégories de consommateurs qui ont donné le plus d’impulsion à ce segment. La génération millénium déclare d’ailleurs en consommer une proportion plus élevée que la moyenne recensée (+12%). « Les vins rosés rencontrent un franc succès auprès des jeunes car ils bénéficient d’un positionnement prix attractif et d’une plus grande accessibilité en termes de goût car plus frais et fruités » explique Jean Guizard, gérant de la cave Mégavins à Pérols.
En phase avec notre style de vie
Plus qu’un effet de mode, le vin rosé a su s’imposer dans la société actuelle, car il correspond parfaitement à l’évolution des tendances de consommation et des styles de vie : les repas sont moins structurés, la cuisine du monde s’invite dans nos assiettes, la gastronomie se révèle plus simple et directe… « Le vin rosé, c’est une vision différente du vin, plus accessible, affranchie de la lourdeur des codes traditionnels. C’est un vin simple et décomplexé » ajoute Jean Guizard.
Un succès porté par la diversification et la qualité de l’offre
Outre leurs styles décomplexés, la réussite des rosés français provient également de la qualité de l’offre mais aussi de leur diversité, qu’il s’agisse des terroirs, des gammes de prix, ou des styles de vinification… On trouve en effet des des rosés de « soif », orientés sur la légèreté et la fraîcheur, à de petits prix, mais aussi des rosés plus puissants, de gastronomie et même de garde… Le marché des rosés bénéficie enfin d’une demande progressive réalisée « hors saison » : ces vins demeurent les stars de l’été, mais ils sont désormais aussi consommés tout au long de l’année. « Il n’est plus rare de consommer des rosés l’hiver. Ces vins supplantent d’ailleurs peu à peu la consommation de vins blancs » remarque Jean Guizard.
Le Languedoc, premier terroir de rosé
La première région française productrice de rosés est le Languedoc (320 millions de bouteilles), produisant le double de la Provence et trois fois plus que la Loire. « En Languedoc, la production de vin rosé est une spécialité. Elle correspond à un un art de vivre réputé depuis longtemps. Ceci grâce au climat, au terroir et aux cépages, parfaitement adaptés à ce vin » souligne Jean Guizard.