Pour la Fédération gardoise des vins IGP, la récolte de 2024 pourrait bien être la récolte la plus basse jamais enregistrée jusqu’à maintenant, avec entre 2 300 000 et 2 500 000 hectolitres contre 3 200 000 pour les années moyennes.
Des conditions climatiques extrêmes
Cette situation résulte de plusieurs facteurs climatiques extrêmes qui ont affecté les vignobles de manière inédite. Denis Verdier, président de la fédération, a expliqué que « les conditions climatiques particulièrement sévères, avec de fortes poussées suivies d’une sécheresse intense, ont compromis la croissance des vignes et réduit la production ».
Les épisodes pluvieux répétés ont d’abord provoqué un excès d’humidité, rendant les vignes vulnérables aux maladies. Ensuite, une période de sécheresse prolongée a empêché les baies de se développer correctement, compromettant non seulement la quantité mais aussi la qualité des vendanges. « Nous assistons à une récolte historiquement basse, ce qui aura un impact profond sur toute la chaîne de production », a t-il indiqué, soulignant que certains domaines ont perdu jusqu’à 50 % de leur production.
Attirer et fidéliser de nouveaux consommateurs
Au-delà de l’impact climatique, la baisse généralisée de la consommation de vin en France ajoute à l’inquiétude des vignerons. Alors que les vins IGP du Gard se démarquent par leur qualité et leur accessibilité, la demande ralentit, en particulier parmi les jeunes.
Pour remédier à cette situation, la fédération envisage des mesures de restructuration, telles que l’arrachage temporaire, tout en misant sur des événements œnotouristiques pour attirer et fidéliser de nouveaux consommateurs.
Par exemple, la « Fête du Vin » à Anduze et les soirées « Vignerons sur le Pont » au Pont du Gard ont permis de renforcer la visibilité des vins IGP en réalisant des recettes significatives et en attirant de nombreux visiteurs.