Un vin primeur est un vin commercialisé presque immédiatement après la récolte, généralement deux mois, dès que la fermentation a eu lieu.
On l’appelle aussi « vin nouveau », « vin jeune » ou « vin de l’année ».
L’exemple le plus connu étant le beaujolais nouveau, dont le succès a incité d’autres régions à produire ce type de vins.
Une vinification particulière
Pour obtenir des vins primeurs les vignerons ont en général recours à la méthode de la macération carbonique. Lors de cette étape de vinification, les grappes de raisin sont placées entières et intactes, non éraflées et non foulées, dans une atmosphère saturée de C02 (anaérobie), durant 4 à 10 jours.
En absence d’oxygène, les raisins sont alors soumis à une fermentation interne se traduisant notamment par la production d’éthanol à partir des sucres et la dégradation de l’acide malique, induisant une baisse de l’acidité du vin.
Cette technique exploite ainsi la capacité naturelle d’«auto-fermentation» du raisin. Son principal intérêt se situe sur le plan aromatique, car elle permet d’obtenir des vins aux goûts caractéristiques de banane, de framboise et de cerise.
Date de commercialisation
La commercialisation des vins primeurs ou nouveaux doit chaque année respecter un calendrier spécifique. La commercialisation des vins de pays, bénéficiant d’une indication géographique protégée (IGP) est fixée au troisième jeudi d’octobre.
Les primeurs français qui bénéficient d’une AOC (Beaujolais, Touraine, Gaillac ou encore Cabrières et Berlou pour les vins du Languedoc) arrivent, quant à eux, sur le marché dès le troisième jeudi de novembre.
Un atout pour les vignerons
La production de vins primeurs permet aux vignerons de vendre leur vin tout de suite après la récolte et d’éviter ainsi les frais d’élevage et de stockage.
Un véritable intérêt économique pour les producteurs.