Le président du Conseil départemental de l’Hérault, Kléber Mesquida, a présenté ses vœux à la presse le mardi 14 janvier dernier. Dans un contexte budgétaire tendu, il a tenu à rappeler l’importance de la solidarité et de l’engagement collectif pour affronter les enjeux de 2025.
Solidarité et résilience face aux tensions budgétaires
Dans un contexte marqué par des contraintes financières croissantes, Kléber Mesquida n’a pas hésité à tirer la sonnette d’alarme. Depuis une décennie, le Département subit un gel des dotations d’État, entraînant un déficit inédit de 103 millions d’euros en 2024. En cause, un prévisionnel des dotations de l’État (via la TVA nationale) surestimé en raison d’une baisse de la consommation et d’une croissance atone. Cependant, il a rappelé que « l’Hérault, territoire de progrès et de solidarité, ne cédera pas au fatalisme ».
Le maintien des missions essentielles
Cette contrainte financière pousse la collectivité à suspendre certains dispositifs et à reporter des projets. Néanmoins, le Département s’engage à préserver ses missions essentielles, notamment :
- L’éducation : ouverture de nouveaux collèges à Juvignac et Maraussan.
- Les infrastructures : finalisation de la rocade de Béziers et des travaux du LIEN.
- L’attractivité du territoire : labellisation UNESCO du Géoparc Terre d’Hérault, prévue pour 2026.
Une étude de faisabilité pour les retenues hivernales
Au niveau écologique dans le secteur viticole, une étude de faisabilité est en cours concernant les retenues hivernales. En effet, les sécheresses sont de plus en plus fréquentes et intenses. Elles génèrent de nombreux risques : stress hydrique des cultures, accroissement du risque incendie, rupture d’approvisionnement (y compris sur İ’eau potable). C’est la raison pour laquelle le Département mène une poİitique globale de İ’eau et déveİoppe une large palette d’actions de sobriété et de lutte contre les pénuries d’eau. Mais ces mesures produiront des effets sur le long terme. Afin de donner à İ’agriculture ce temps nécessaire pour s’adapter et donc survivre, İe Département étudie des solutions complémentaires dont la mise en œuvre pourrait se faire à moyen terme.
Le Département étudie donc la pertinence et la faisabilité de la création de réserves, alimentées en hiver par un prélèvement de İ’eau du Rhône qui circulerait dans İe réseau Aqua Domitia. Aqua Domitia est une canalisation qui prolonge l’eau du Rhône depuis Mauguio jusque dans l’ouest de l’Hérault. En hiver, Aqua Domitia est utilisée seulement à 15% de sa capacité, ce qui laisse un potentiel important qui permettrait d’alimenter des retenues pour stocker l’eau à cette période.
Sept retenues à l’étude
Ce sont 7 retenues potentielles qui sont examinées : Caussiniojouls, Autignac, Magalas, Pouzolles (2 sites), Coulobres et Florensac.
Les retenues étudiées sont des réserves alimentées à partir du Rhône en hiver, sans aucun prélèvement dans les nappes phréatiques. Ces territoires sont situés à proximité d’Aqua Domitia et ils ne disposent pas aujourd’hui d’autres ressources en eau disponibles. « Dans le cadre de cette étude qui fait l’objet de concertations locales, il s’agit d’évaluer la faisabilité des retenues hivernales d’un point de vue hydraulique, économique et environnemental. Les retenues seraient également utiles pour la faune sauvage mais aussi pour lutter contre les incendies » précise Kléber Mesquida.
Attractivité du territoire
Le Département de l’Hérault a soumis sa candidature en novembre dernier au prestigieux label mondial de l’Unesco, Géoparc. Ce projet, « Terres d’Hérault », incarne une ambition collective portée par les élus, les habitants et tous les acteurs locaux engagés dans la valorisation et la préservation du patrimoine naturel, géologique et culturel.
Les Terres d’Hérault sont une mosaïque de paysages et de sites géologiques uniques, avec des terroirs d’exception qui racontent l’histoire millénaire d’un territoire façonné par la nature et les hommes.
C’est un lieu où se mêlent à la fois des savoir-faire ancestraux et une biodiversité exceptionnelle.
Cette candidature s’inscrit donc dans un projet de territoire ambitieux pour la promotion de l’éducation à l’environnement, avec pour objectif de mener des actions concrètes en matière de développement durable, respectueuses de la nature et des hommes.
« Ensemble, nous avons bâti un projet solide, porteur de sens, qui célèbre l’engagement de l’Hérault dans la reconnaissance et la protection de son patrimoine géologique tout en développant de nouvelles perspectives économiques, touristiques et culturelles pour le territoire » souligne Kléber Mesquida.
